Les écoles ont battu monnaie de singe
« Plus nos moyens sont petits, plus nos petits sont moyens ».
Le slogan porté par une petite fille donnait le ton …
Les équipes éducatives des Groupes scolaires communaux I et II de Farciennes ne sont pas restées en reste pour ce qui est de l’originalité dans la manière de manifester leur opposition au décret Onkelinx. Leur but était de mettre au point une action plus positive qu’une grève. Elles y ont à l’évidence réussi, comme on a pu le constater le dimanche matin sur la place, face au Centre Culturel. Il y avait trois volets à leur action.
D’abord, les enfants avaient fabriqué de la « monnaie de singe », autrement dit des pièces et billets illustrés de dessins, afin de constituer une tirelire symbolique que l’on compte bien remettre à la Ministre-Présidente, avec le message sous-jacent : « c’est avec de la monnaie de singe qu’on joue avec les enfants … ».
D’autre part, les enseignants avaient sensibilisé enfants et parents pour une vaste collecte de …. pièces de 50 centimes, un « saupoudrage » disaient-ils, à l’image de ce que l’on donne à l’enseignement.
Enfin, au lieu de faire la grève et de perdre leur salaire au bénéfice du ministère, les enseignants ont travaillé et fait un don.
Dimanche à 10h30, Anne Delsaut, responsable syndicaliste, eut le plaisir de rédiger un chèque au montant cumulé de cette quote-part des enseignants et des pièces de 50 centimes. Etabli à 24.432,50 francs, Il fut remis à Myriam Scohy pour « Solidarité Sportive ». Celle-ci en remercia chaleureusement les enseignants, les enfants et leurs parents et en profita pour exposer brièvement les finalités de son mouvement de soutien financier aux familles mises en difficultés par la maladie d’un enfant.
Presque tous les enseignants, de nombreux enfants et parents, assistaient à cette manifestation bon enfant et généreuse.
(Nouvelle Gazette, mars 1996)
Le Groupe scolaire I dirigé par Jules Sacré avait tant qu’à lui, décidé de partager le bénéfice de sa récente marche parrainée avec « Solidarité Sportive ». Ce fut chose faite en mai 1996, avec la remise d’un chèque de 25.000 francs.
